MISS CASTELLE ou les oeillières de son pilote Philippe Masschaèle

Aïe, aïe, aïe, pauvre MISS CASTELLE privé de son sacre dans le Prix de Normandie par la faute de deux hommes. Comment son fidèle jockey Philippe Masschaèle a-t-il pu se focaliser sur la chance de l'improbable MICKAEL DE VONNAS, qui débutait au monté dans le grand classique, au point de chambouler de fond en comble la merveilleuse et meurtrière mécanique de course qu'est la championne. Alors qu'elle utilse depuis toujours son irrésistible accélération du dernier kilomètre, elle a été lancée dès le début dans le sillage de MICKAEL DE VONNAS. Un MICKAEL DE VONNAS, parti toutes voiles dehors, comme pour un 2.000 mètres, sous la poigne de Jean-Michel Bazire. Et qui a sombré à 700 mètres du but après un dernier baroud d'honneur face à MISS CASTELLE. La championne a pris alors seul le commandement mais dans le dernier tournant elle n'avait pas sa superbe habituelle et c'est en troisième position qu'elle est entrée dans la ligne droite. Mais preuve qu'elle avait été asphyxiée, elle s'est ressaisie à deux cents mètres de l'arrivée s'assurant la deuxième place, en ayant retrouvé une action bien plus tonique que celle de la gagnante. Il ne fait aucun doute que si Jean-Michel Bazire n'avait pas eu la funeste idée de débuter son élève dans le Prix de Normandie, où il a fini sixième, Philippe Masschaèle n'aurait pas été déstabilisé à ce point. Et la meilleure aurait gagné.