Courses hippiques en Suisse. Le point avec Marc-André Bovay

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Par Stéphane Davy
Après quatre mois d'inactivité, les courses hippiques ont repris la semaine dernière sur l'hippodrome d'Avenches. L'occasion de faire le point sur la situation de la filière, avec Marc-André Bovay (photo), une figure emblématique des des courses helvétiques. Morceaux choisis :
"L'année dernière, toutes les réunions programmées sur l'herbe et en Suisse alémanique ont été annulées. Ces journées se font en partenariat, et avec du sponsoring. A mon avis, cela a impacté une bonne quinzaine de réunions. Actuellement, en cette période de crise sanitaire, les courses se déroulent uniquement à Avenches, en réunion Premium, et à huis-clos. Nous n'avons toutefois pas à effectuer de test covid pour courir. Nous restons masqués, et une limitation du personnel présent sur l'hippodrome a été mise en place, avec une régle simple, à savoir un accompagnant par cheval. Les entreprises pouvaient effectuer des demandes d'aides financières mais les autorités ne fournissent pas de versements aux personnels en chômage partiel. La situation est compliquée pour bon nombre d'entraîneurs car beaucoup de propriétaires hésitent à poursuivre. De mon côté, j'ai une activité agricole en parallèle, ce qui me permet de m'en sortir. En outre, je suis aidé par des amis et quelques propriétaires." (Propos recueillis par Stéphane Davy)
L'entraîneur nous parle également de son effectif : "L'hiver a été humide en Suisse mais les chevaux ont globalement bien hivernés. Je possède une piste privée et j'ai été en mesure de préparer mes pensionnaires comme voulu. HIPPIE DE JOMA et HELIOS DEBAU sont deux trotteurs doués et d'avenir. Ils sont prêts et devraient faire une belle saison. Dans l'immédiat, HIPPIE DE JOMA est plus endurci et plus rapide que HELIOS DEBAU. Le dernier cité est plus grand que Hippie est devrait faire un bon cheval d'âge. Il a de la tenue. VINCI DU MACHEREL est toujours volontaire. Il a envie de courir. Il rempile pour une saison. Il a encore de bonnes places à prendre. UVIDUS est âgé de 13-ans. Il va souvent devoir rendre la distance aux plus jeunes. Il visera des petites places. GRAND RIVER est un bon cheval. Je l'estime. Il avait un mauvais numéro derrière l'autostart, la semaine dernière. Il aura l'occasion de s'illustrer prochainement. FAST MARANCOURT est régulier et en belle condition en ce moment. Il devrait répéter ses valeurs. Il est performant quand on lui masque l'effort. De la sorte, il sait finir vite. Quant à FORYOU DU CHATAULT, je l'ai envoyé cet hiver chez Stéphane Cingland, près de Salon-de-Provcence. Cela s'est mal passé. Le cheval était nerveux. Je l'ai récupéré amaigri. Il a fallu lui redonner du muscle et le rassurer. Tout est rentré dans l'ordre. Il a des moyens; D'ailleurs, j'envisage de le courir en France cette année, et notamment sous la selle. Avec lui, il faut être vigilant en partant mais ensuite il peut lancé la course de loin. GUSTAVO DE JOMA est un cheval de qualité. Il est doué. Il est prêt et en retard de gains. A noter toutefois qu'il reste un peu spécial dans sa tête. FLICFLAC lui est inférieur. Il n'a pas une grande valeur mais il la répète. Avec lui, on "rase les murs" et on vise les accessits."