Prix du Bourbonnais - Prix d'Amérique Races Zeturf Q2 - J-2. Rencontre avec un ancien vainqueur de la course, Mathieu Fribault
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Par Stéphane Davy
Il y a presque vingt ans, FLAMBEAU DES PINS remportait l'édition 2002 du Prix du Bourbonnais - Prix d'Amérique Races Zeturf Q2 - J-2. L'occasion pour notre journaliste Stéphane Davy d'aller à la rencontre de celui qui veillait alors à sa destinée, Mathieu Fribault.
St.D : Mathieu, vous avez connu des grandes joies avec FLAMBEAU DES PINS. Quels souvenirs en gardez-vous ?
M.F : Avec mon père, il nous a en effet apporté de vives satisfactions. Il n'était pas né dans le pourpre. C'était un cheval assez lourd, qui s'est amélioré avec le temps. Il était froid. Il manquait de vitesse de base et en a pris avec l'âge. J'ai eu la chance de participer à trois Prix d'Amérique avec lui. Je garde aussi en mémoire ses victoires en Europe. Il m'a notamment permis de gagner le Harper Hanovers, à Solvalla, ou encore le Kimy Grand Prix (Gr.I), la même année, à Kouvola, en Finlande.
S.D : Avez-vous des regrets ?
M.F : J'étais jeune à cette époqe. Avec davantage d'expérience, je l'aurais probablement drivé autrement. Et, notamment l'année de la victoire de Abano As dans le Prix d'Amérique, où le cheval avait progressé en épaisseur avant de bien finir. Cette même année, en 2003, il aurait sans doute gagné le Prix de Belgique s'il ne s'était fait sortir par Gébrazac dans la montée.
S.D : Une fois sa carrière de course terminée, qu'est-il devenu ?
M.F : Le cheval a officié comme étalon. Les trois premières années, son carton était plein. Il avait cent juments à saillir, mais force est de constater qu'il n'a pas été très performant comme étalon. Il est ensuite mort d'un crise cardiaque, à l'âge de 20-ans, en 2013, alors qu'il était stationné au Haras de Marancourt.
S.D. : Et vous, Mathieu, quel est désormais votre quotidien ?
M.F : J'ai eu de très belles années mais aussi des déceptions avec les chevaux. Je ne vous cache pas que j'ai été affecté par la mort de Scoop d'Yvel, qui avait été victime d'une rupture d'anévrisme dans l'édition 2012 du Prix de Paris (Gr.I). A mon niveau, en tant qu'entraîneur, la situation n'était pas facile financièrement. J'ai donc décidé de vendre mon centre d'entraînement, il y a 4-5 ans. J'ai néanmoins conservé la passion des chevaux et des courses. J'ai toujours ma licence. Je drive encore. J'ai même réalisé une année correcte. J'ai aussi des parts, dans trois quatre chevaux, en location chez Daniel Béthouart, dont Jigove, un 2-ans qui a bien gagné en débutant, au Mont Saint-Michel. En parallèle, j'ai récemment lancé une société de convoyage de véhicules.
S.D. : Merci Mathieu.
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