Interview pmu, vendredi 25 octobre, Ã Strasbourg (R-3). Dany Stoehr : "Selon moi, il vaut un lot de ce genre."

Publié
Par Stéphane Davy
IGNADE DE BAUBRIE (706) sera au départ du Prix de Vittel, vendredi, sur l'hipodrome de Strasbourg (R-3). L'occasion d'aller à la rencontre de son entraîneur-driver Dany Stoehr (photo), âge de 56-ans et ancien cycliste professionnel.
Dany, vous avez un parcours atypique. Pouvez-vous nous en parler ?
Je suis originaire d'Alsace. J'ai tout d'abord été apprenti chez Françis Jung, à Strasbourg. Sur mon temps-libre, j'effectuais également du vélo. D'abord en tant qu'amateur puis comme semi-pro. J'ai ensuite été contraint de stopper les courses car j'ai contracté un cancer. Le vélo m'a ensuite remis sur la "route". Après ma maladie, j'ai intensifié les kilomètres. Et, suite à mes performances, l'équipe cycliste de la Française des Jeux m'a recruté. J'étais un "baroudeur", un spécialiste des circuits appelés "classiques". En neuf ans de carrière, de 1998 à 2007, j'ai eu la chance de participer à des courses comme Paris-Roubaix, Milan-San Remo ou encore Liège-Bastogne-Liège avant de me consacrer aux chevaux. En 2014, j'ai décidé de m'installer en Mayenne,
Un mot sur votre structure...
Au cours de l'été 2019, j'ai posé mes valises au Haras des Ecus (https://harasdesecus.com), dans la Sarthe, au côté de Tarja Vartiainen. Nous disposons de 40 hectares, avec des paddocks. Il y a également des poulinières sur le site. Nous avons volontairement peu de chevaux à l'entraînement afin de faire les choses de la bonne manière et d'en prendre soin. Cela n'a pas été facile au début. Nous avons connu une traversée du désert mais l'arrivée de Giant Madrik a été salvatrice.
Vendredi, vous retrouverez Strasbourg pour y driver IGNACE DE BAUBRIE. Que pouvez-vous nous en apprendre ?
Le cheval a réalisé un bon été avant de contracter un virus, début août, comme bon nombre de mes pensionnaires. Il ne montrait aucun signe physique de maladie mais son cardio n'était pas "top", raison pour laquelle j'ai procédé à des examens. Il a fallu le soigner et être patient. Et, la dernière fois, pour sa rentrée, à Vincennes, il a été distancé pour empiètement. Sachez qu'il est sur la montante au travail. Mon protégé va corde à gauche comme à droite. J'ai opté pour cette course car l'engagement est intéressant. Cela constitue un long trajet, avec sept, huit heures de route. Certes, ce n'est pas un excellent voyageur mais il a progressé dans ce secteur. Il s'adapte à toutes les distances. Par le passé, il était mieux en allant devant, car il se décontractait de la sorte. Ce n'est plus le cas désormais. On peut patienter dans un dos. Toutefois, si je suis en mesure de prendre la tête, vendredi, je ne vais pas m'en priver car il est gérable devant. Il sera muni de quatre alus. Il avait été déferré à Vichy mais je n'avais pas senti une grande différence. Selon moi, il vaut un lot de ce genre. Je pars confiant. Je me déplace avec des ambitions.