Les chiffres du (Grand) Prix du Paris
Publié
Par Dominique Cordier

Devenu grand cette année, le Prix de Paris est souvent la consolante des Prix d’Amérique et/ou de France, en permettant à l’un des trotteurs malchanceux dans l’une de ces deux épreuves, ou les deux, de gagner lui aussi son groupe I. Cette année, le cas se présente pour BIRD PARKER (notre photo) et TIMOKO, à des degrés divers malheureux durant tout l’hiver, même si évidemment l’intérêt de ce marathon est rehaussé par l’exploit que tente BOLD EAGLE, celui de remporter, 40 ans après BELLINO II, la Triple Couronne.
4150 mètres à parcourir, pas un de moins. C’est l’une des courses les plus longues de France (avec le Prix de Buenos Aires de l’été à Enghien), mais pas la plus passionnante. Avec deux tours de grande piste, et deux « ascensions » de la montée, ce groupe I se résume paradoxalement à un déboulé final, le premier tour comptant en général pour du beurre, permettant juste au peloton de se mettre en jambe. Depuis 2011, la distance a été portée à 4150 mètres, au lieu de 4125, distance retenue depuis 1994. Auparavant, cela se courait sur 3200 mètres.
1’13’’50, record à battre. L’actuel record de l’épreuve appartient depuis l’an passé à UP AND QUICK, qui avait lui-même battu son meilleur temps de l’année précédente (1’13’’80) pour effacer les 1’14’’10 réalisés conjointement par GOBERNADOR et INSERT GEDE en 2001 et 2003. BOLD EAGLE, dont Pierre Pilarski a dit un jour qu’il battrait tous les records de Vincennes, peut en venir facilement à bout, évinçant UP AND QUICK du Guiness Book…
BELLINO II, VOURASIE et JARDY ont réussi le triplé. BELLINO II (1975, 1976 et 1977), VOURASIE (1993, 1994 et 1995) et JARDY (2005, 2006 et 2007) sont les seuls à avoir gagné trois fois cette épreuve. OURASI ne l’a remportée qu’une seule fois, en 1989, l’année qui le vit échouer dans le Prix d’Amérique. A noter qu’en 1965, le lauréat de ce classique venait d’Union Soviétique. C’était un Trotteur Orlov, cela va sans dire…
