Lundi au Lion d'Angers (R-4). POSILOX, ce guerrier !
Publié
Par Stéphane Davy

Il est âgé de 13-ans et prendra part, lundi au Lion d'Angers (R-4), au Prix Bourgeonneau, cross-country qu'il s'est d'ailleurs adjugé en 2014 et 2015. POSILOX (photo) sera ainsi l'une des attractions de cette compétition servant de tremplin vers l'Anjou-Loire Challenge.
Contacté par notre journaliste Stéphane Davy, son entraîneur William Menuet nous en parle :
"Après sa sortie à Pau (ndlr, en décembre 2017), on avait prévu de le préparer pour l'Anjou-Loire. Or, il a souffert d'une petite inflammation du boulet. Je n'ai donc pas voulu prendre de risques et on l'a remis aux champs. Le cheval a été remis en route début décembre. Il est parti en séances de thalassothérapie entre Saint-Malo et Saint-Brieuc, le but était de le remettre en forme en bord de mer. Il a fait deux mois de pré-entraînement avant de rejoindre l'écurie au début du mois de février. Pour sa rentrée, fin mars, au Lion d'Angers, il n'avait fait qu'un galop. Je l'avais aussi emmené sauté deux fois à Senonnes. Il avait donc peu de travail, ce qui ne l'a pas empêché de s'imposer pour son retour ce jour-là . Il est allé devant, à son rythme et il ne s'est jamais laissé approcher. Le matin, il n'est pas démonstratif. En revanche, lorsqu'il arrive sur l'hippodrome, ce n'est plus le même. C'est un guerrier ! Depuis, il a juste fait 2.000m sur le plat, accompagné d'un autre cheval. Il faut surtout travailler son mental.Son prochain objectif, l'Anjou-Loire Challenge, se trouvait assez loin dans le calendrier. Aussi, je préfère le présenter ici au lieu de le travailler dur le matin. Cela permet de l'entretenir. Sachez que l'état du terrain du terrain l'indiffère même si le lourd n'a jamais été sa tasse de thé. Il adore le cross du Lion d'Angers. Son point fort reste le passage des pianos. ll sait accélerer à ce moment du parcours alors que d'autres demandent à souffler. Il a 13.-as mais il s'amuse toujours. D'ailleurs, il a tellement de jus qu'il m'a fait tomber en donnant des "coups de c.." entre deux obstacles, récemment à l'exercice. Le matin, s'il y en a qui s'approche trop près, il a même tendance à "taper". Même le soir, lorsqu'il mange, il ne faut pas s'approcher trop près de sa gamelle. Avec son propriétaire Michel Darchy, qui est aussi son lad lors des jours de course, on a l'Anjou-Loire Challenge en point de mire. Il l'a déjà couru à quatre reprises et gagné à deux reprises. En 2013, son jockey l'avait lancé trop tôt alors qu'en 2015, le cheval s'était blessé durant le parcours. Et, lors de son succès en 2017, il s'était imposé facilement après un joli mano a mano face à Kick On. Il deviendrait ainsi le premier cheval à inscrire pour la troisième fois son nom au palmarès de cette course. Il manque de vitesse mais il a une tenue à toutes épreuves. En outre, il peut imprimer un bon rythme, aux alentours de 45-50 Km/h sur sept, huit kilomètres. Il sait aussi mettre des coups d'accélérateur aux endroits stratégiques. S'il reste dans ce parfait état de forme, il va falloir que ses. adversaires viennent le chercher...Cela pourrait être sa dernière couse. En attendant, le cheval est en pleien forme. Lundi, il va faire sa valeur. C'est un compétiteur hors du commun. Il se transcende l'après-midi aux courses. Il ne craindra personne... Concernant les jockeys, Romain Julliot reste son pilote attitré. Or, il s'est accidenté récemment à Nantes, se relevant avec trois fractures faciales. Wilfried Denuault sera donc en selle. Il le connaît pour l'avoir déjà mené deux fois à la victoire. Si Romain est rétabli dans les délais, il sera sur le dos du cheval pour l'Anjou-Loire."
