Qatar Prix de l'Arc de Triomphe J-2. Christophe Soumillon : "J’aimerais beaucoup offrir une première victoire au Japon dans l’épreuve."
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Par Stéphane Davy

Dimanche, dans le Prix de l'Arc de Triomphe 2019, Christophe Soumillon sera associé au cheval japonais, KISEKI. L'occasion pour le jockey natif de Schaerbeek, en Belgique, de livrer ses impressions à quelques jours de l'échéance :
"Je pense que sa rentrée à ParisLongchamp dans le Qatar Prix Foy lui a permis de s’affûter. Il a fait un bon travail la semaine dernière. Il a été très décevant dans le Prix Foy par rapport à ce que l’on attendait de lui et peut-être que le terrain souple de dimanche va lui permettre de progresser. On a vu beaucoup de chevaux courir moyennement dans les préparatoires puis bien dans l’Arc, espérons que ce sera le cas pour lui dimanche. Kiseki n’est pas le meilleur cheval du Japon : ce n’est pas Deep Impact ou Orfèvre, qui avaient tout gagné chez eux. Il a gagné un classique mais il a été régulièrement battu. On s’est dit que, avec sa superbe action et son bon mental, cela allait peut-être coller pour ParisLongchamp. On sait qu’il est capable de faire des belles choses, qu’il a de la tenue. Il faudra espérer du rythme : plus ça va aller vite, plus ça va l’avantager. Comme je l’ai dit plusieurs fois, il faut avoir le meilleur cheval pour gagner l’Arc de Triomphe. Je pense qu’on ne peut pas espérer gagner avec un cheval moyen, il faut venir avec un phénomène. C’est pour cela qu’Enable reste la favorite cette année : elle est la meilleure jument au monde. Cependant, même des cracks peuvent être battus. Qui aurait cru que Solemia pourrait battre Orfèvre ? J’étais certain de pouvoir offrir la première victoire japonaise dans l’Arc avec Orfèvre et, pour une raison que je ne m’explique toujours pas, j’ai été battu par Solemia. Je crois aussi que, pour gagner l’Arc, il faut un cheval ayant une grosse accélération : cela est nécessaire pour gagner à ParisLongchamp. Sur cet hippodrome, je pense que les chevaux français peuvent battre les britanniques grâce à leur capacité à sprinter, là où les anglais sont peut-être plus "galopeurs" dans le parcours et font parler la dureté. Je suis très fier d’être associé à un cheval japonais dans l’Arc. J’aimerais beaucoup offrir une première victoire au Japon dans l’épreuve. Je suis persuadé que, un jour, le Japon gagnera l’Arc. Est-ce que ce sera cette année ? Je n’en sais rien. En tout cas, je retourne au Japon cet hiver. L’un de mes objectifs sera d’y trouver un cheval type capable de gagner l’Arc." (Source France Galop)
