Suspension des courses hippiques en France. Thierry Poché : "J'avoue être un peu dans le flou."
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Par Stéphane Davy

Contacté par notre journaliste Stéphane Davy, l'entraîneur de galopeurs Thierry Poché (photo) livre ses impressions sur la situation sanitaire qui touche actuellement le Pays :
"J'attendais avec impatience la décision des instances dirigeantes. Moi, et bon nombre de mes collègues souhaitions être informés. ROSE DES BRIERES, l'une des mes pensionnaires s'est imposée, dimanche dernier, à Saumur. La réunion était à huis-clos. C'était bizarre comme ambiance. La veille, j'étais à Auteull. C'était la même chose. Nous n'avons pas l'habitude de cela. Aujourd'hui, il va falloir faire avec cette suspension. Soit-dit en passant, pour l'anecdote, c'est dommage, car j'avais une première chance à défendre, mercredi, au Croisé-laroche, avec Eastern Promise, une spécialiste du lourd. Pour être plus sérieux, priorité à la santé de tous. Pour l'entraînement, on va s'organiser. Le Président de la République a annoncé que toutes les charges des entreprises vont être reportées. J'espère que notre secteur d'activité en fait partie. Pour information, au 23 mars, j'ai 4.300 euros de M.S.A à verser en prévision du premier trimestre, sans compter de nombreuse factures à régler. Cela ne va pas être simple mais on va s'organiser. Autre point, je devais être livré en avoine, en fin de semaine. Je vais contacter le fournisseur avant pour qu'il me livre avant la mise en quarantaine des transports. Mes chevaux ont besoin d'être nourris. En outre, il va falloir soigner les animaux. Personnellement, j'habite sur place, près de l'écurie, mais nos employés aurons-ils des dérogations pour se déplacer, pour aller nourrir et s'occuper de nos chevaux ? Bref, j'avoue être un peu dans le flou."
