Prix du Jockey Club 2022. Les réactions !
Publié
Par Stéphane Davy

Jean-Claude Rouget (entraîneur de Vadeni 1er, Al Hakeem 4e, Lassaut, 8e, Welwal, 10e) : "Pour gagner le Qatar Prix du Jockey Club, il faut des poulains spécialement préparés pour cela, qui ont couru à 2 ans sans avoir eu des combats difficiles. Cela ne marche pas à tous les coups, mais aujourd’hui, c’est opération réussie ! De mes quatre partants, c’est vraiment Vadeni et Al Hakeem qui ont été préparés pour cette course, et ils sont premier et quatrième. Lassaut et Welwal, à la base, étaient programmés sur la Poule d’Essai qu’ils ont courue, puis nous avons décidé de tenter notre chance sur 2.100 mètres. Vadeni était au-dessus du lot. Al Hakeem avec un meilleur parcours, aurait pu être deuxième. J’adorais le père de Vadeni, Churchill, quand il était cheval de course. Je porte d’ailleurs souvent un blouson avec écrit Churchill sur le dos, et j’ai déjà fait croire que j’étais le petit-fils de Churchill ! Concernant le programme de Vadeni, soit on reste sur la filière des courses sur 2.000 mètres, en préparant les deux Champions Stakes, soit on vise le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe en courant les Irish Champion Stakes comme préparatoire."
Nemone Routh (racing manager de S.A. l’Aga Khan, propriétaire de Vadeni, 1er) : "Sa mère est une fille de Monsun, qui apporte de la tenue. C’est une petite jument, et nous l’avons croisée avec Churchill pour ramener de la taille. Son pedigree et la façon dont il a couruaujourd’hui indiquent qu’il devrait pouvoir tenir 2.400 mètres. Mais le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe est encore loin. Nous sommes surpris qu’il s’impose si facilement, donc nous allons déjà savourer cette victoire !"
Georges Rimaud (directeur des Aga Khan Studs, éleveur de Vadeni, 1er) : "Notre dernier succès dans cette course remonte à 2006, c’est dire si elle est difficile à gagner ! Nous avons été deuxième avec Zarak en 2016. Cette victoire fait énormément plaisir à Son Altesse et à la princesse Zahra Aga Khan, l’année où l’on célèbre le 100e anniversaire de l’élevage ! "
Christophe Soumillon (photo - jockey de Vadeni, 1er) : "Quand j’ai vu le numéro de corde que j’ai eu au premier et au second tirage, je savais que ce serait un gros atout. En partant, j’ai voulu me mettre derrière Ioritz. Mais quand j’ai vu que William Buick voulait aller devant, je me suis dit "là , il va falloir se décaler". Heureusement, j’ai pu le faire, de manière fluide. Après, derrière eux, je me suis régalé. J’ai passé mes adversairesen revue des 400 aux 300 derniers mètres. Ensuite, il a pris l’avantage tôt et s’est mis à pencher. Je lui ai mis un léger coup de cravacheà droite et il s’est mis complétement à plat. C’est impressionnant, je ne m’attendais pas à ce qu’il fasse ça. Il a réaliséun truc hors du commun. Il a des origines magnifiques. Cela faisait longtemps que j’espérais regagner un classique pour le Prince. Malheureusement, il n’est pas là aujourd’hui, tout comme Zahra. Je leur dédie cette victoire, car ils m’ont toujours fait confiance, m’ont mis en avant et m’ont permis de devenir ce que je suis aussi aujourd’hui. C’est toujours sur la longévité que l’on peut se permettre de faire des choses aussi incroyables. Et bravo surtout à Jean-Claude Rouget, qui me l’avait annoncé depuis un moment, et à toute à son équipe. Vadeni a été préparé aux petits oignons. On lui a donné une course au moral dans le Prix de Fontainebleau et il n’a pas disputé la Poule. Tout cela a été du travail d’orfèvre."
Ioritz Mendizabal (jockey d’El Bodegon 2e) : "Il a fait une performance. J’étais très inquiet après sa rentrée. Je ne vous explique pas le dilemme quand Aidan O’Brien m’a proposé de monter pour lui dans le Jockey Club ! Finalement, en accord avec mon agent, on a décidé de rester avec El Bodegon. Je suis ravi de lui avoir été associé et de sa réhabilitation. Nous sommes battus par meilleur. Chapeau à son entraîneur qui m’avait dit que le cheval était bien."
Alex Shead (représentant de Nas Syndicate, copropriétaire d’El Bodegon, 2e) : "C'est grâce à John Ferguson que nous avons pris une participation dans ce poulain avec un pedigree d'étalon et désormais aussi des performances de premier plan. Nous étions à la recherche de bons pedigrees européens. Aujourd'hui, c'est un rêve qui se réalise. Surtout qu'avec lui,nous pourrons viser les 2400 mètres. Toutes les options sont ouvertes : l'Europe et son prestige ou l'Australie et ses allocations. Peut-être allons-nous rester ici dans un premier temps et ensuite poursuivre sa carrière en Australie. Maisil a déjà atteint tous les espoirs que nous avions placé en lui !"
Charlie Appleby (entraîneur de Modern Games, 3e) : "Nous avons eu le parcours que nous souhaitions en partant vite en dehors pour venir bien nous placer. Il a lutté un moment avec le gagnant, qui a été meilleur à la fin et tenait mieux la distance. Il s'est fait prendre la deuxième place tout à la fin. Modern Games est bon sur les surfaces rapides et nous allons certainement regarder du côté des Etats-Unis pour la suite de son programme. Nous pourrions envisager de courir le Belmont Derby (Gr1) ou le Saratoga Derby (Gr1). Nous reviendrons donc sur une distance plus courte et une piste plus rapide. Aujourd'hui, il a encore montré sa compétitivité à ce niveau. Il a réalisé une grande performance."
Rupert Pritchard Gordon (racing manager d’Al Shaqab Racing, entraîneur d’Al Hakeem, 4e, et Welwal, 10e) : "Les deux poulains ont fait leur maximum ! En plus de son numéro à l’extérieur, Al Hakeem n’a pas été le plus rapide à sortir de sa stalle... Quand on regarde la course, on voit que RyanMoore, qui n’a pas vraiment de chance avec Ivy League, ne cherche pas forcément à suivre la première accélération. De ce fait, on se retrouve assez loin de la tête de course et quelque peu ligotés. Honnêtement, Vadeni a été très impressionnant. Derrière lui, le poulain qui est la note de la course, c’est Al Hakeem. Quant à Welwal, il a certainement trouvé le temps long pour finir. Dans la Poule, le poulain avait vraiment bien couru. Puis, comme il est gagnant de Groupe, nous avons essayé... C’est certainement un pur miler."
Fabrice Chappet (entraîneur d’Onesto, 5e dead-heat) : "Onesto court très bien mais il était trop loin. Il a fait une magnifique ligne droite alorsque la course n'était pas plus sélective que cela. Nous avons perdu une bataille mais pas la guerre."
