Interviews courses PMU, vendredi 17 février, à Graignes (R-2). Luc Le Texier, le portrait !
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Par Stéphane Davy

Luc Le Texier (photo), 25-ans, alignera deux de ses pensionnaires vendredi sur l'hippodrome de Graignes (R-2). Notre journaliste Stéphane Davy est allé à sa rencontre. Entretien.
Luc, pouvez-vous revenir sur votre parcours professionnel ?
J'ai effectué mes débuts dans le métier chez Christian Bigeon. J'y suis resté environ deux ans, jusqu'à mes 16-ans C'était l'époque de Séverino et Tiego d'Etang. J'ai eu la chance d'occuper différents postes dans cette écurie mayennaise, tant à l'entraînement qu'à la structure d'élevage. J'avais également effectué un meeting à Grosbois. Ensuite, j'ai intégré l'écurie de Franck Blandin, pendant un an, où j'ai eu l'occasion de passer plusieurs poulains aux qualifications, avant de travailler chez les parents de Mathieu Mottier. Par la suite, j'ai connu un souci sérieux à une cheville. Je suis resté un an sans marcher. J'ai donc décidé de passer ma licence d'entraîneur. Avant cela, j'avais acheté un yearling pour une bouchée de pains. C'était un "D", par Milando. Finalement, il s'était bien qualifié à l'âge de 2-ans. Et, l'année où j'ai pris ma licence, en 2017, alors que je n'avais que 18 ou 19-ans, ce cheval m'a permis de gagner mes deux premières courses, ce qui a accéléré -par la force des choses-, mon installation.
A cet égard, comment s'organise sur votre structure ?
Nous sommes installés en Bretagne, dans les Côtes d'Armor. Avec mon père, nous avons débuté avec une petite piste en huit de 600 mètres. Et, de fils en aiguilles, avec les gains engrangés, nous avons appporté des améliorations, tant au niveau de la piste que des boxes. Nous disposons désormais d'un marcheur, d'un solarium, d'une chaufferie ainsi qu'une balance. J'ai également prévu de mettre en place deux nouvelles lignes droites, en fin d'année 2023. Nous avons également acheté des terres attenantes pour y mettre notamment des poulinières. Sachez par ailleurs que nous travaillons régulièrement nos chevaux à la mer. D'ailleurs, une partie de mon activité consiste à prendre des chevaux pour les soigner, à la mer, et une autre passe par le débourrage. A titre informatif, sachez que j'ai débourré environ 120 poulains sur les quatre dernière années écoulées, tant pour de petits éleveurs que des entraîneurs come Charles-Antoine Mary. Actuellement, à la maison, je veille à la destinée d'une vingtaine de trotteurs, avec l'idée de monter progressivement en gamme.
Vendredi, Ã Graignes, vous aurez deux partants. Que doit-on en penser ?
KOSTAR DU MONCEL (203) n'est pas à l'écurie depuis longtemps. J'ai encore besoin d'apprendre à mieux le connaître. Il est plus dur que rapide mais il est "exploitable" maintenant. Sachez qu'il n'est pas dénué de moyens mais hélas, dans l'immédiat, il pas très intelligent. Il va falloir le façonner. Ici, l'objectif sera de lui donner un parcours éducatif, en espérant lui faire prendre ses premiers gains.
JUNGLE SPIRIT (407) est arrivée à l'écurie après les ventes mixtes de Cabourg. Elle n'avait pas couru depuis le mois de mai avant de faire sa rentrée, à Nantes, mi-janvier. Elle avait beaucoup "tiré" ce jour-là . Et, la dernière fois, à Saint-Brieuc, je voulais la courir derrière, lui donner du moral. C'était une course à coté de la "maison" mais le niveau était relevé pour elle. A noter que je la préfère corde à gauche même si elle "tourne" correctement à droite. Elle a deux courses dans les jambes. Elle monte en puissance. Elle a terminé son dernier travail sur un "bon pied". A mes yeux, elle n'est pas loin d'être prête. J'ai d'ailleurs préféré cette course à une autre à Montauban. Elle est relativement sympa. Selon moi, elle n'est pas hors d'affaire. Je la pense capable de prendre de l'argent, durant le printemps.
