Interview PMU Prix du Jockey-Club J-1. Pascal Bary, "sept" extra ?
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Par Stéphane Davy

Par Stéphane Davy. Ancien assistant du maître-entraîneur François Boutin, Pascal Bary s'est installé entraîneur en 1980. Et, les résultats n'ont pas tardé à arriver. En un peu plus de quarante ans de carrière l'homme a signé plus de trente victoires classiques, dans l'Hexagone, auxquelles s'ajoutent les sacres de Natagora (1.000 Guineas et Cheveley Park Stakes), le succès de Dream Well dans l'Irish Derby, en 1998, sans oublier deux victoires dans le Breeders' Cup Mile, avec Domedriver en 2002 et avec Six Perfections, l'année suivante.
Dimanche, à Chantilly, l'homme aujourd'hui âgé de 70-ans sellera FEED THE FLAME dans l'édition 2023 du Prix du Jockey-Club. Une épreuve qu'il connaît bien. La preuve : Il a inscrit son nom au palmarès de ce Gr.I à six reprises, respectivement avec Celtic Arms (1994), Ragmar (1996), Dream Well (1998), Sulamani (2002), Blue Canari (2004), et Study of Man (2018). Un score qu'il pourrait bien améliorer cette année.
Il s'est livré au jeu des Questions-Réponses cette semaine, à l'occasion d'une conférence de presse organisée par France Galop. Morceaux choisis.
Pascal, votre pensionnaire n'a que deux courses au compteur. Craignez-vous son manque d'expérience ?
Non. Lorsque Sulamani a gagné cette course, il n'avait couru que trois fois auparavant. Après avoir connu des soucis à 2-ans, ce cheval s'est révélé très tardivement. Il est doté d'un grand modèle et a mis du temps à trouver son action. Or,aux mois de février et de mars, il a effectué beaucoup de progrès. Selon moi, il a assez de métier pour avoir un bon comportement dimanche prochain.
Quel regard portez-vous sur son début de carrière et comment s'est déroulée sa préparation ?
Je n'ai pas été surpris de le voir s'imposer le jour de ses débuts, début avril à ParisLongchamp. Ensuite, je l'ai volontairement couru rapidement, dix-huit jours plus tard car je voulais ensuite lui laisser tu temps de bien récupérer et de comprendre. Cela m'a également permis de prendre le temps de bien le préparer, de mettre en place un entraînement plus intensif en vue du Jockey-Club. Sachez également qu'il s'est exerce mardi dernier (ndlr, le 23 mai), à Chantilly, sur le gazon. Il aura donc l'avantage de connaître les lieux.
Quels sont les principaux atouts de FEED THE FLAME ?
C'est un poulain de qualité, doté d'une bonne faculté d'accélération. Il faut juste respecter les qualités du cheval. Son jockey le connaît. Il sait que le cheval a besoin d'un peu de temps pour se mettre en route. Ensuite, à Chantilly, il est possible de revenir. A mes yeux, les numéros de corde ne sont pas déterminants sur cette piste cantilienne. Par ailleurs, malgré ses origines, je pense qu'il sera encore meilleur sur 2.400 mètres. A titre personnel, j'éprouve beaucoup de plaisir à entraîner un bon cheval comme lui. Sachez toutefois qu'il ne s'agira pas de la dernière grande course de ma carrière (rires).
Un mot également sur la relation qui vous lie avec votre propriétaire Jean-Louis Bouchard...
Cela fait quarante ans que nous avons des chevaux ensemble. C'est facile de travailler avec lui. Il veut bien évidemment des résultats mais il connaît ce sport. Il allait aux courses avant moi. Cette année, il a un bon cheval au départ du Jockey-Club.
