Interviews PMU, Vendredi à Cabourg (R-6). Alexandre Dessartre, le "globe-trotteur"...
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Par Stéphane Davy
Alexandre Dessartre (photo), 31-ans, sera présent vendredi sur l'hippodrome de Cabourg pour driver l'un des pensionnaires de son père Patrice dans le Prix de Vire. Notre journaliste Stéphane Davy s'est entretenu avec ce grand voyageur. Rencontre.
Alexandre, vous êtes issu du sérail mais votre parcours professionnel est atypique. Pouvez-vous nous en parler ?
Oui. Pas de souci. J'ai effectué mes débuts auprès de mon père, Patrice Dessartre. Ensuite, à 20-ans, j'ai intégré l'écurie de Jean-Luc Dersoir, et ce un an et demi. J'ai ensuite travaillé chez Jean-Baptiste Bossuet, là aussi durant un an et demi, avant de retourner dans l'écurie familiale, où j'ai enchaîné par un mi-temps chez ma soeur Estelle et mon père. J'ai également eu l'occasion de faire un meeting d'hiver enrichissant chez la Famille Mottier. Par la suite, en 2015, j'ai pris la décision de partir en Suède, au sein de l'écurie Kolgjini, laquelle est composée de 200 chevaux. Là -bas, la méthode d'entraînement est différente, notamment au niveau des soins et de l'osthéopathie car l'utilisation des artifices est réglementée en Scandinavie. Il est par exemple interdit d'avoir recours au lasso ou encore au "piquant" de renes. Longue d'un an et demi, cette expérience a été enrichissante mais elle s'est stoppée suite à un désaccord.
Vous avez ensuite rebondi sur un autre Continent, et travaillé au contact des galopeurs. Pouvez-vous revenir sur cet épisode ?
En effet. J'ai eu l'occasion de me rendre aux Etats-Unis. J'avais un sponsor, au trot, en la personne de Paul Kelley. J'ai collaborré un mois avec lui, à Saratoga, et en Floride avant d'être contacté par Axelle Angéliaume, la soeur de Arnaud. Cette dernière est installée aux Etats-Unis, à New-York, et officie comme assistant-entraîneur, dans l'écurie de Tom Morley. Au fil des rencontres, j'ai eu le plaisir de travailler aux côtés de Christophe Clément, un professionnel de renom, outre-Atlantique. Si les démarches administratives restent lourdes pour l'obtention des visas, j'en conserve un bon souvenir. L'occasion m'a ensuite été donnée d'aller travailler à Dubaï. J'y suis resté deux ans, de 2019 à 2021. C'était sympa même si, là -bas, l'entraineur doit composer avec la pression des propriétaires et de ses managers. Les meilleurs "riders" sont privilégiés et il n'est pas toujours aisé de faire sa place. Cela dit, les conditions de travail sont excellentes. A titre d'exemple, nous bénéficions notamment des services d'un chef-cuisinier. Mon emploi du temps me permettait également de suivre l'actualité des courses françaises. Or, durant cette période, j'ai peu eu l'opportunité de voir ma famille. J'ai donc décidé de revenir en France, afin de passer du temps avec mes proches, et notamment mes neveux et ma grand-mère. J'ai ainsi eu le plaisir de recevoir, après trois mois d'attente, ma licence au mois de mai, cette année. Actuellement je suis prestataire. Je travaille chez Pierre Belloche le matin, et passe généralement l'après-midi au contact de mon père. Pour l'instant, cette situation me convient. Le métier d'entraîneur me semble trop ingrat pour que je m'y intéresse en ce moment.
Vendredi, vous driverez GOLIATH DU RIEU (310-R-6). Que pouvez-vous nous en apprendre ?
Je viens de le mener à la victoire, sur cette piste de Cabourg. Le cheval m'a fait plaisir ce jour-là . D'autant qu'il a perdu du terrain sur une faute au départ. Je plaide coupable. J'ai voulu resserrer la martingale et il s'est fâché dessus. On va y rémédier vendredi. Le cheval est resté bien. Il sera pieds nus, et muni d'une paire de cloches pour l'équilibrer. C'est surtout au niveau des postérieurs que cela l'aide, même s'il est aussi à l'aise avec quatre alus. Selon moi, il devrait répéter.