Interviews courses Pmu, jeudi, au Mans (R-4). Kevin Ait-Ouakli : "IDEAL DE RIVRAY va être dur à battre !"
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Par Stéphane Davy
IDEAL DE RIVRAY (115) sera au départ du Prix Cobaty, jeudi, au Mans (R-4). Son entraîneur Kevin Ait-Ouakli nous en parle. Visiblement la confiance est de mise (par Stéphane Davy)
Kévin, pouvez-vous nous parler de vous et de votre protégé ?
De mon côté, j'ai travaillé pendant trois ans dans le Sud-Est chez Romuald Mourice, avant de m'installer, en 2014, en Charente, où je dispose d'une centaine d'hectares, de cinquante vaches, et d'une vingtaine de trotteurs, dont la moitié à courir. Quant au cheval, Romuald Mourice me l'avait envoyé pour le qualifier. Le cheval n'avait que 1.500 euros sur son compte en banque en début d'année de 4-ans. Il a fallu y croire et se montrer patient. Il s'est finalement révélé comme un cheval de qualité. Il avait surtout besoin de prendre de la force et de la confiance. Je suis également heureux pour son éleveur, qui est basé à 45 minutes du Mans. Il est éléveur depuis 1974, il n'avait gagné qu'une seule course avant Idéal du Rivray. C'est une belle preuve de patience.
Quel regard portez-vous sur ses dernières sorties ?
Le cheval a bien gagné, début février à Nantes. Et, la dernière fois, à Bordeaux, sa deuxième place était bonne. Son driver Eric Raffin regrettait de ne pas pavoir durci la course dans le dernier tournant, ce jour-là . Cela lui a peut être coûté la victoire, car dans la ligne d'en face le cheval avait la mesure de ses rivaux, aux dires de son pilote.
Comment le cheval aborde-t'il ce rendez-vous sarthois ?
Après sa dernière sortie, je l'ai laissé dix jours aux champs. Je ne pensais pas le courir durant cette période mais il est tellement bien en ce moment que j'ai décidé de poursuivre. Au paddock, le matin, lorsque je vais le nourrir, il s'amuse constamment et a tendance à se cabrer. En descendant, il course le chien, tête en bas, et, en remontant, c'est l'inverse, le chien essaye de lui attraper la queue. C'est un plaisir à voir. Le cheval a l'attitude d'un poulain. Jeudi, il se présente à un mois d'intervalle. C'est bien même si j'aurais préféré trois semaines. Cela dit, il s'est exercé vendredi dernier sur l'hippodrome d'Angoulême. Il m'a donné entière satisfaction, effectuant les 800 derniers mètres en 1'11' et fractions.
On vous sent confiant...
Le cheval est au top. Au travail, il fait toujours ce qu'on lui demance. Il est dur à l'effort. Il n'a besoin de personne. Il va corde à gauche comme à droite. Je ne néglige nullement ses rivaux du jour mais je serais très déçu s'il ne finissait pas parmi les trois premiers. Pour tout vous avouer, selon moi, il va être dur à battre ! D'autant que Eric Raffin est toujours parvenu à le maintenir au trot. Ensuite, à plus ou moins long terme, j'ai l'intention de remporter un quinté avec lui, puis, me faire plaisir dans le Trophée Vert ou le G.N.T, dans un ou deux ans.